Comment un Paris-Brest peut vous permettre d’atteindre vos objectifs ?

Comment définir ses objectifs pour avancer dans sa progression et performer ?

Pour les gourmands qui ont ouvert cet article en pensant que nous allions parler de pâtisserie… Désolée mais aujourd’hui je vous propose non pas une recette de cuisine, mais un périple en voiture !

Voilà l’idée : vous devez organiser ce trajet Paris-Brest en voiture. Quelles sont les premières questions que vous vous posez ?

  • Quel moyen de transport utiliser ?
  • Avec qui vous partez : en famille, seul, avec votre conjoint ou vos amis…?
  • Le type de trajet selon le type de voiture (train, bus, voiture,…) ?
  • Si je prends la voiture : quelle voiture ? Une Ferrari, ma Twingo ?
  • Que consomme-t-elle ?
  • Quel itinéraire privilégié : si vous voulez prendre votre temps et visiter ou si vous voulez arriver le plus vite possible à Brest ?
  • Quelles routes seront les plus pertinentes pour votre trajet : A11, A13 ou les départementales ?
  • Est-ce que je veux payer en passant par l’autoroute ?
  • etc…

Avant de planifier votre voyage, vous avez ces questions en tête : vous vous posez pour réfléchir et répondre à ces questions. Vous planifiez de manière réfléchie votre voyage. Le chemin pour arriver à votre destination devient clair. Vous ne réduisez pas votre voyage au point d’arrivée. Cette façon réfléchie nous l’avons pour un trajet en voiture mais pas pour nos objectifs professionnels : pourtant ce processus devrait être le même. Nous devons décider de l’ensemble des conditions, des choix pour atteindre notre objectif professionnel.

Alors, qu’est-ce qui change entre l’organisation de votre trajet en voiture et votre carrière professionnelle ?

Dans le milieu professionnel, nous pouvons avoir une idée très concrète de nos objectifs ou à l’inverse avancer sans véritablement les connaître. La destination peut être ainsi vague et s’ajoute à cela les étapes non définies pour avancer vers ces objectifs. Nous ne prenons pas assez l’habitude de prendre le temps de définir clairement nos objectifs et de comment y arriver.


Comment découper ces étapes pour clarifier son objectif et l’atteindre ?

Étape 1 : définir votre objectif final, votre destination

Il va falloir définir où vous voulez aller, dans quelle direction vous allez partir. Formulez un objectif clair, à court ou long terme.

Un objectif est une affirmation

Un objectif est quelque chose que vous voulez obtenir, réussir. Donnez-vous plutôt des solutions. Et une affirmation avec un verbe d’action (développer, avancer, redresser, etc…) c’est mieux ! Cela vous donnera l’action que vous devez réaliser. Si vous n’arrivez pas à trouver la solution directement : faites une liste de ce que vous ne voulez plus pour faire apparaître ce que vous souhaitez.

Un objectif est ambitieux

Votre objectif doit être en dehors de votre zone de confort, c’est quelque chose que vous voulez atteindre. Votre zone de confort est la zone dans laquelle vous savez faire, vous êtes à l’aise, vous êtes confortables : vous connaissez votre mouvement, votre action. L’objectif doit vous permettre de vous dépasser, donc d’agrandir cette zone. Et pour agrandir cette zone, votre objectif doit être en dehors de celle-ci.

Étape 2 : connaître ses motivations, le carburant de la voiture

Qu’est-ce qui vous motive, vous pousse à aller à votre destination ? Est-ce pour la gloire, votre plaisir personnel, rendre fier votre famille ? Prenez le temps de donner du sens à ce que vous faites. Vos motivations sont votre carburant, elles sont ce qui vous booste et qui vous permet de vous mettre dans l’action.

Un objectif est nourri par vos motivations

Déterminer pourquoi vous voulez accomplir cet objectif, quelles sont les motivations qui vous poussent à y aller ! Il est important de remettre du sens, de savoir pourquoi vous faites ce que vous faites. Et si vous voulez en savoir plus sur vos motivations, nous pourrons en parler plus en détails dans un prochain article 😉

Étape 3 : se questionner sur soi-même, trouver avec quelle voiture vous faites le trajet

Dans cette illustration, vous êtes la voiture ! Il va falloir vous questionner pour comprendre votre fonctionnement, de trouver quelle voiture vous êtes. Alors, êtes-vous plus une Ferrari, qui fonce vers ces objectifs sans trop s’arrêter et qui consomme vite son carburant ou un camping-car ou une citadine, qui prend son temps dans son périple ? Vous devrez aussi connaître vos forces et faiblesses. En sortant vos points forts physiques et mentaux, vous trouverez sur quoi vous pourrez vous appuyer pour avancer vers votre objectif. En mettant en lumière les points que vous devez travailler, vous commencerez à percevoir vos étapes pour avancer vers votre objectif.

Votre objectif doit être réalisable

Votre objectif doit être réaliste. Le but de se fixer des objectifs clairs est de vous montrer la voie de votre progression, vous poussez à avancer. Si vous ne pouvez pas l’atteindre cela risque de vous démotiver. Vous devez jongler avec vos forces et vos faiblesses pour définir des sous-objectifs en adéquation avec votre niveau, d’où l’importance de se connaître ! Réaliser, valider vos sous-objectifs, cette sensation d’avancer vers votre but ultime, va vous permettre d’entretenir, d’alimenter vos motivations : plus vous remplissez vos objectifs plus vous êtes motivés ! D’où l’importance aussi d’avoir des objectifs à votre niveau, pour vous permettre d’avoir vos petits shoots de dopamine réguliers et motivants qui vous donnent un peu plus confiance en vous !
Confiance en soi = « croire en ses capacités à agir efficacement (anticipation de l’action) » (André, 2011)

Étape 4 : définir vos sous-objectifs, l’itinéraire que vous allez prendre

Maintenant que vous savez où vous allez ainsi que votre moyen de transport, vous devez vous questionner sur comment atteindre cet objectif. Cela vous permettra de définir les différents sous-objectifs pour l’atteindre. Vous allez définir vos étapes par rapport à vos connaissances à un instant T.

Échangez avec vos pairs

Si vous avez du mal à vous définir vos objectifs ou à trouver les sous-objectifs pour y arriver, n’hésitez pas à discuter avec vos pairs. Ils ont une expérience, des conseils qu’ils peuvent vous transmettre. Il va donc falloir vous faire confiance pour oser : oser dire vos objectifs, oser parler aux personnes référentes dans votre activité.

Étape 5 : savoir s’adapter tout au long du trajet

Gardez en tête que le plan que vous avez décidé n’est pas fixe. Il peut changer en fonction de l’avancée dans vos sous-objectifs. Reprenons notre Paris-Brest : parfois vous avez mis des temps d’arrêt dans notre itinéraire mais il peut y avoir des perturbations, des imprévus (embouteillages, fatigue, fringale) ou encore des avancées plus rapides que prévu ! C’est donc pareil dans vos objectifs professionnels : parfois vous mettrez des sous-objectifs que vous validerez plus vite ou moins vite que ce que vous aurez prévu. Il va donc falloir adapter votre plan d’action en conséquence. Pensez aussi à faire souvent des arrêts à la station essence, pour faire le plein de motivations.

Faire le point pour mieux repartir

N’hésitez pas à prendre un moment pour rependre de l’énergie. Pendant ces instants, faites le point : quittez votre objectif des yeux pour vous retourner et regarder le chemin parcouru. Cela va vous permettre de voir vos réussites accomplies et vos forces acquises. La vision de ces forces et réussites permet de reprendre confiance, se rebooster pour continuer son chemin et repartir vers sa destination.

Au final, ce Paris-Brest nous apprend qu’il faut connaître son objectif, ses motivations, ses forces et faiblesses, savoir oser demander de l’aide pour mieux définir les étapes pour attendre son objectif et savoir se rebooster pour garder confiance et continuer le chemin malgré les obstacles et périples.

Alors, c’est quoi votre Paris-Brest à vous ?

L’émotion : un indic’ essentiel à ne plus ignorer dans la vie en entreprise

L’analogie entre nos émotions et le fonctionnement de nos entreprises.

L’entreprise est, comme le cerveau, un système qui agit et évolue sans cesse. Cependant à la différence du cerveau, l’entreprise n’est pas connecté directement à des signaux d’alertes indiquant l’état interne de son système.

En effet, notre système cérébral active des signaux pour faire état de notre fonctionnement interne vis à vis de l’environnement externe. Ces signaux sont nos sensations physiques et émotionnelles que l’on appelle : fatigue, douleur, maux, émotions positives ou négatives. ce sont des indicateurs essentiels pour réguler nos actions et comportements afin de rester en vie et évoluer plus sereinement.

Cependant, notre culture a affecté notre capacité à écouter et réguler nos comportements par rapport à nos signaux internes. Notre culture prône l’action constante, la performance, le développement, la production. Ce paradigme de pensée de notre culture est induit dans toutes les sphères professionnelles, sportives ou encore artistiques.

Nous avons appris à ignorer pour avancer. Cependant l’ignorance n’empêche pas le mal de se diffuser, au contraire il va se transformer.

La transformation de ces signaux, simplement désagréables au départ, en conséquence grave comme des blessures ou maladies, va enfin nous obliger à nous arrêter afin de résoudre notre problématique interne.

Le corps impose sa rupture afin de nous forcer à l’écouter. La volonté de le comprendre se fait lorsque le choix n’existe plus.

L’individu, dans la souffrance et l’impossibilité d’avancer, va enfin s’arrêter pour rechercher la cause de son dysfonctionnement par le biais d’indicateurs externes et visuels (radio, échographie, IRM). Le diagnostic posé va permettre de trouver le traitement adapté afin de se soigner.

Et si la leçon est retenue, cette rupture nous aura appris à faire attention à ces signaux désagréables, soient à nos sensations corporelles simplement prédictives d’un danger. Nous pourrons ainsi agir de manière plus saine et sereine afin d’éviter le danger à l’aide de nos émotions qui nous guideront si nous apprenons à comprendre leurs significations.

En entreprise, les signaux sont des indicateurs liés aux conséquences des dangers. Ces signaux sont visibles lorsque “la maladie” s’est déjà bien installée.

Démissions, ruptures conventionnelles, maladies, accidents du travail, problématique d’engagement, difficulté de recrutement, absentéisme, les conséquences sont lourdes pour les entreprises .

L’entreprise, comme l’individu malade, est contraint d’observer et analyser son état interne pour pouvoir avancer. Une fois le diagnostic établit, souvent par des experts extérieurs, les ajustements sont mis en place. Cependant en perpétuelle évolution, l’entreprise doit rester constamment attentive à son état interne. Sans signaux d’alertes, l’entreprise risque de s’enflammer une nouvelle fois.

Tout comme l’individu, l’entreprise doit apprendre à identifier les signaux prédicteurs des risques internes.

Mais comment mettre en place des alertes pour détecter les dysfonctionnements dans l’entreprise ?

Tout simplement de la même manière !

Avant la rupture, les maladies, les absences, des indicateurs sont palpables, ils sont simplement non-perçus comme pertinents dans la performance de l’entreprise.

Ce sont les émotions négatives qui vont se refléter dans l’ambiance des équipes. Intuitive, difficilement calculable, cette ambiance est pourtant capter par l’ensemble des individus.

Nous avons ces facultés, conceptualisé par le paradigme de l’intelligence émotionnelle, à ressentir l’atmosphère émotionnelle d’un groupe.

Alors doit-on avoir des indicateurs digitaux pour détecter l’émotion générale d’une équipe et ainsi résoudre la problématique ?

L’émotion est véhiculée par l’humain, le meilleur récepteur de cette émotion est l’humain. C’est tout simplement l’humain qui doit être en charge de cette gestion de l’alerte ! Mais un “humain” formé ! Les individus doivent appréhender l’intelligence émotionnelle.

La meilleure fonction pour ce rôle sont les personnes en charge des équipes, les managers. Ils sont en charge de la dynamique du groupe, garant des actions et des résultats des collaborateurs.

Les managers sont les meilleurs récepteurs de ses signaux émotionnels. La fonction de manager permet aux entreprises d’avoir en permanence des individus présents pour jauger de l’état interne de l’entreprise.

Les managers sont les détecteurs de fumées et en grande partie les “pompiers” des entreprises.